Devenir des artisans de paix au quotidien qui voient
Publié le 19 novembre 2020 à 11:39:24
Comment devenir des artisans de paix au quotidien qui voient ? Voici six actions simples que nous pouvons entreprendre cette semaine pour améliorer notre capacité à voir.
- D’abord, comme les aveugles qui connaissaient l’autorité de Jésus et qui criaient pour retrouver la vue, nous pouvons prier et demander au grand guérisseur de la vision de nous aider à accepter cette belle réalité : il nous voit et nous chérit. Nous pouvons prier pour qu’il continue de guérir notre vue afin que nous commencions à nous voir nous-mêmes et les autres – le beau et le brisé – comme il nous voit.
- Deuxièmement, nous pouvons revenir à l’ancienne pratique souvent négligée de la lamentation. Le péché et le brisement dans notre propre vie fonctionnent comme de l’acide sur les yeux de notre âme, entachant notre capacité à voir la vérité sur Dieu, sur nous-mêmes et sur les autres. Nous devons apprendre à faire une pause et à reconnaître la douleur que nous avons causée aux autres, que ce soit intentionnellement ou involontairement. Dans le même temps, nous devons apprendre à pleurer sur ce qui est brisé et injuste autour de nous, ainsi qu’avec ceux qui en souffrent. Nous devons apprendre à haïr l’injustice, à confesser notre complicité, à nous en repentir, à en tirer les leçons et à œuvrer pour qu’elle soit réparée. Et quand nous vivrons la restauration, nous devrions être impatients de célébrer le fait qu’elle n’a plus de pouvoir destructeur ni aveuglant sur nous ni sur ceux qui sont prisonniers de la douleur.
- Troisièmement, nous pouvons nous repentir de notre engagement passionné pour notre propre épanouissement personnel. Comme la cataracte dans nos yeux, la préférence pour soi-même et l’idolâtrie du « moi » rendent notre vue inutile. Le repentir exige une réflexion attentive et dans la prière, une reconnaissance et un mouvement dans la direction opposée, ce qui se traduit par une perspective de plus en plus claire. Nous encourageons les artisans de paix débutants à rechercher une solitude contemplative avec quelques personnes de confiance et à se poser ces questions :
- Comment mon sentiment d’importance personnelle entrave-t-il ma capacité à voir ce qui est beau et brisé autour de moi ?
- Quels sont les opinions, les partis pris et les préjugés qui ont été ancrés en moi par mon éducation, mon type d’Église et mes sources médiatiques préférées ?
- Suis-je trop occupé pour voir l’humanité, la dignité et l’image de Dieu chez ceux que j’aime, avec qui je vis, que je rencontre par hasard et avec qui je travaille ?
- Quatrièmement, nous pouvons faire de la recherche un élément de notre vie de disciple. Pour ce faire, nous devons d’abord devenir les élèves des gens qui nous entourent et apprendre à poser de meilleures questions : Qu’est-ce qui les anime ? Qu’est-ce qu’ils veulent accomplir dans leur vie ? Qu’est-ce qui les retient ? Quels ont été les moments et les personnes qui les ont le plus façonnés ?
Nous devrions également utiliser les ressources historiques de nos villes pour connaître l’histoire de notre lieu. Qui étaient les premiers habitants ? Où sont-ils allés ? Quel est le bon, le mauvais et le laid de votre ville aujourd’hui et comment son histoire l’a-t-elle influencé ?
- Cinquièmement, nous pouvons mettre nos écrans de côté, ralentir et prêter attention. C’est impressionnant tout ce que nous ratons parce que nous passons notre temps libre à regarder un écran au lieu de regarder dans les yeux de ceux qui nous entourent. Si nous prions pour la guérison de notre vue et pour des portes ouvertes, alors quand nous ralentirons et lèverons la tête, nous allons voir des choses belles et brisées que nous n’avions jamais vues auparavant. Nous devrions noter ce que nous remarquons et nous laisser émouvoir par ce que nous voyons.
- Sixièmement, nous pouvons nouer des relations. Des relations authentiques permettent d’améliorer notre vision. C’est au travers des relations que Dieu nous trouve, nous forme et guérit notre vue. Nous devons cesser de passer à côté des gens et commencer à tirer parti de nos pauses déjeuner, de nos porches d’entrée et de nos tables à manger pour créer des amitiés. En outre, il est utile d’identifier les personnes qui, dans notre vie, excellent à voir la beauté et les choses brisées qui les entourent. Nous devrions les rechercher, nous asseoir avec elles et apprendre d’elles.
Cet article est tiré du livre Artisans de paix au quotidien, Jer Swigart et Jon Huckins, éditions Farel, octobre 2020, p. 98-102.
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